Yamada san, 36 ans, vendeur
Une vraie gueule !
Author Archives: Cedric
24 janvier
Inokuchi san, 75 ans, retraitée
75 ans et une forme d’enfer. Elle maniait sa pelle comme un chiffon pour enlever la poussière. Elle trottait sur la neige légèrement glacée d’un pas assuré et calculé. D’abord, elle cassait les congères avec le bout métallique avant de reprendre le manche des deux mains et pelleter la neige au pied des arbustes le long d’un immeuble. Comme je l’observais à distance, elle m’a regardé puis m’a fait un grand sourire. Une belle mine qui m’a aussitôt décidé à lui demander un portrait.
23 janvier
Yamashita san, 53 ans, designer
22 janvier
Manaka, 24 ans, ventes
21 janvier
Negishi san, 70 ans, retraité, ancien chef des cuisines de l’hôtel Okura
20 janvier
Seito, 22 ans, étudiant
Nous étions dans le métro en cette journée de pluie. Nous attendions l’arrivée du train côté à côté. Je me suis tourné vers lui et d’un coup, je lui ai demandé. Il a hésité. Il n’était pas sûr, surpris. Il a fini par accepter et je lui ai demandé de se mettre devant moi, devant toutes les autres personnes qui attendaient le métro. Nous avons ensuite pris le même wagon et continué la discussion. Seito est étudiant en sciences de l’éducation. Il voudrait parler anglais et réfléchit sérieusement à un séjour linguistique aux Etats-Unis ou en Angleterre. Seito est né à Kagawa et comme j’y étais allé peu de temps auparavant, nous en avons beaucoup discuté.
19 janvier
Suzuki san, 37 ans, vendeurs d’ustensiles de cuisine
Portrait du jour – mise au point
Les fans (s’il y en a…), les visiteurs réguliers seront sans doute un peu déçus mais il n’y aura plus d’histoire publiée quotidiennement sur Internet.
Comprenez-moi. Je n’arrête pas. Au contraire, je continue plus que jamais. Il y aura uniquement deux ou trois rencontres du jour publiées sur le Web chaque semaine. En effet, un pas supplémentaire vers un livre vient d’être franchi dans ma tête.
Afin d’avoir un contenu nouveau, afin d’avoir envie d’acheter et de lire ce livre, je dois désormais limiter mes publications en ligne. En revanche, il y aura tout de même une photo par jour publiée ici. Juste un portrait sélectionné parmi les photos du jour.
J’ose espérer que vous me comprendrez et que vous ferez comme moi, imaginer tenir un jour un livre dans les mains qui montrera tout ce travail.
Un immense merci à toutes les personnes qui me soutiennent et qui me poussent à continuer. Cela n’a pas de prix à mes yeux.
18 janvier
Nobuko, 31 ans, employée
On a l’impression que Nobuko est née pour l’art. Cela a commencé enfant alors qu’elle faisait de la peinture. J’aurais bien voulu voir ses œuvres mais je pense qu’il faut faire partie du cercle privé de la famille.
17 janvier
Kayo, 42 ans, conseillère financière
Voici une femme qui raconte son parcours librement et qui s’est même laissée à la confidence ce qui m’a beaucoup touché. À l’entendre, elle raconte qu’elle a fait plusieurs choses et que cela peut paraître atypique voire instable. Cela ne m’a pas effleuré l’esprit une seule seconde. Kayo semble bien trop déterminé et prendre ses décisions avec volonté. Une force posée qui donne envie de la connaître davantage.
16 janvier
Kevin, 25 ans, étudiants
Le garçon est séduisant. Il parle avec une voix gauche, peu assurée, sans doute un peu intimidé par la situation. Je suis certain qu’avec ses amis, il en est autrement, qu’il est plus déterminé. Pourtant, on sent un homme discret, qui ne souhaite pas faire de vague, avec un regard qui roule comme celui des gens souffrant de confiance en eux. Tout cet ensemble m’a plu et me l’a rendu très attachant.
L’autre portrait du jour : Keita, 23 ans, étudiant
15 janvier
Tomohiro, 35 ans, web designer
Il marchait au milieu de cette rue verte qui est toujours fermée à la circulation le dimanche. Il était harnaché comme s’il revenait d’une randonnée : son gros blouson d’hiver, son sac à dos assez gros avec un dossier en plastique moulé, ses grosses chaussures… Que nenni, il venait de faire du foot en salle et il déteste le froid, comme moi. Il s’est aussi moqué de moi avec mon gros blouson orange prêt à affronter quelques 20 degrés en-dessous de zéro alors qu’il ne faisait « que » 6 degrés à Tokyo à ce moment-là. Du futsal, il en fait les dimanches mais de temps en temps seulement. Ce n’est pas régulier.
14 janvier
Risa, 26 ans, photographe
Dans cet appartement de Daikanyama, une soirée de départ d’une amie, Risa, son béret rouge vissé sur la tête discutait avec Julien, son mari. Je les ai trouvé beaux. Elle, 26 ans, lui, un tout petit peu plus. Elle japonaise, lui suisse. Elle, 1,70m et quelque chose, lui, 1,80 et quelque chose. Elle photographe, lui graphiste. Mariés depuis très peu, amoureux comme il se doit, Julien voulait absolument embrasser sa femme au moment où je lui ai empruntée pour faire le portrait, lui disant qu’il ne pouvait pas venir.
13 janvier
Sato san, 27 ans, ariste peintre
Une série d’artistes en ce 13 janvier puisque j’ai fait mes portraits lors du vernissage de l’exposition de Fumio Nambata à Art Gallery de Tokyo Opera City. Il m’a été assez difficile de choisir entre deux personnes, les rencontres étant été aussi intéressantes l’une que l’autre.
Les autres portraits de ce jour-là : Sugawara san, 72 ans, critique d’art / Saito san, 79 ans, artiste poterie / Minemura san, 75 ans, professeur d’art
12 janvier
Kuzumi san, 66 ans, sans domicile fixe
Sur ce petit muret le long du jardin d’Ikebukuro ouest, Kuzumi san a installé son « coin » sur environ trois mètres, des deux côtés du trottoir. On passe littéralement au milieu de chez lui en restant sur le trottoir à cet endroit : son lit, son coin cuisine et sa table de chevet le long du muret, son grenier en face de lui. Au bout de son lit, une petite statuette d’une divinité ou d’un esprit avec une canette qui sert de brûle-encens. De part et d’autre, quelques pièces de brocante comme une pendule, une statue occidentale et j’en passe. Bref, une belle organisation.
11 janvier
Saito san, 30 ans, teinturier
Nous nous sommes bien amusés au moment de la photo. Au départ, il portait un gilet en laine violet qui n’était pas des plus heureux et je lui ai conseillé de l’enlever. Il s’est marré en reconnaissant que pour une photo au boulot, ça faisait un peu trop à la maison. Il s’est retrouvé en chemise et tout de suite il s’est dit qu’il fallait mettre sa veste officielle de travail. Il est parti la chercher en courant et il s’est placé sur le pas de la porte de la réserve comme je lui avais demandé.
10 janvier
Ayaka, 24 ans, assistante de direction
Elle était appuyée sur le muret d’un immeuble dans ce quartier très résidentiel d’Ichigaya. Un quartier très calme où j’ai déjà fait quelques photos. Dans le froid, elle n’avait que les yeux de visibles entre son masque blanc qui cachait toute la partie inférieure de son visage et son bonnet rivé sur la tête. Elle bidouillait son téléphone pour passer le temps. J’ai cru d’abord m’approcher d’une jeune étudiante qui attendait sa maman au pied de son appartement. Non, Ayaka terminait sa pause déjeuner et soufflait loin de son bureau et de ses collègues, histoire de se changer les idées. Apparemment, elle en a besoin car elle est très occupée avec son travail, ayant très peu de temps pour elle.
9 janvier
Toutes les personnes de 20 ans dont Mayumi, Chinatsu, Eri et Mai
La cérémonie organisée par la mairie de la ville de Takamatsu venait de se terminer. J’aurais voulu le faire exprès que je ne serais pas mieux tomber. Tous ces jeunes de 20 ans sortaient du bâtiment sur l’immense place en face de la gare comme des abeilles dans un champs de fleurs. Les garçons en costume noir, les jeunes femmes en kimonos.
8 janvier
Aso san, 49 ans, restaurateur
– Ce qu’il y a de bien avec les okonomiyaki, c’est que les clients voient ce qu’on met dedans.
Ce n’est pas ainsi que la conversation a commencé avec Aso san mais il s’agit là d’une des deux raisons pour lesquelles il a ouvert son magasin il y a un an et demi.
L’autre portrait de jour-là : Noguchi san, 61 ans, prêtre / Kurihara san, 45 ans, magasin de souvenirs
7 janvier
Kyoko, 20 ans, petits boulots
Je voulais faire un portrait d’une des vendeuses des nombreuses boutiques de fringues pour jeunes femmes dans cette rue commerçante du centre de Matsuyama. En effet, une des premières choses qui m’a frappé en m’y rendant la veille au soir était toutes ces jeunes femmes ultra décolorées, ultra maquillées, ultra prêtes pour aller travailler dans un club d’hôtesses. Le premier magasin fut le bon.
D’autres portraits de ce jour-là : Tsujino san, 66 ans, retraité et passionné d’oiseaux / Naru et Ryo, 19 ans, étudiants