Yuzo et Yuka, 23 et 24 ans, étudiants en littérature et pâtissière
Evidemment, en ce jour de Saint Valentin, je cherchais un couple et j’ai même sorti les chocolats du sac de Yuzo pour les mettre dans les mains de Yuka. Ils étaient adorables.
Author Archives: Cedric
13 février
Natsuki, 17 ans, lycéenne
Elle faisait les magasins avec son amie Marin dans les rues de Harajuku. Nous étions devant les murs de ce café pour faire les photos, c’était parfait !
12 février
Kobayashi san, 54 ans, comédienne
Elle venait de terminer une audition pour une publicité télévisée d’un ryokan et trottait vers la station Gaienmae pour rentrer chez elle car elle avait froid. Une femme tout à fait adorable qui a l’air beaucoup plus jeune que son âge.
11 février
Yuki et Motoko, 32 et 33 ans, presse et architecture
Dans un petit coin, à l’extérieur, dans le froid, ils se préparaient pour la fête du mariage. La cérémonie était terminée et je suis passé au moment où il fallait. Yuki était debout et bidouillait son téléphone avant qu’une des organisatrice vienne lui poser des questions sur la façon d’appeler certains invités, soit parce qu’elle ne savait pas comment lire les caractères chinois, soit parce qu’elle voulait confirmer.
Les mariages au Japon sont minutés militairement et un mec qui se pointe comme une fleur pour discuter et qui plus est pour faire des photos, ça agace toujours les organisateurs car les mariés, eux, sur un nuage, acceptent toujours de se laisser prendre en photo. Cette femme est donc arrivée et s’est quasiment placée entre Yuki et moi avec tout un tas de carnets pour les ouvrir les uns après les autres et demander ses confirmations, tout en me jetant des coups d’œil qui voulaient dire : « Mais t’es qui toi ?! » Poliment, j’attendais car j’avais déjà eu l’accord de Yuki et Motoko et rien n’allait m’empêcher de faire ce portrait. Contrairement à cette conne, j’étais prêt à prendre mon mal en patience pour obtenir ce que je voulais. Yuki, tout sourire, acquiesçait ou la corrigeait.
Derrière lui, Motoko assise avait deux assistantes qui s’affairaient sur elle, soit à remettre sa robe comme il fallait, soit à la recoiffer et lui mettre sa jolie coiffe qu’elle porte sur la photo. Par la suite, nous attendions, Yuki et moi, que Motoko soit prête et j’en ai profité pour discuter un peu avec lui.
Il travaille dans la presse et édite des magazines apparemment. Il n’a pas hésité à m’en faire la publicité même si je n’ai pas compris le ou les noms des publications. Il a insisté pour que je passe dans le restaurant où il faisait la fête pour voir les magazines, qu’il y en avait à l’entrée et que s’ils n’étaient pas gratuits, ils n’étaient pas chers. J’ai trouvé cela amusant et gonflé de rapporter son travail à son propre mariage, qui plus est pour les vendre. Je n’avais absolument pas le temps de passer car j’ai fait cette photo entre deux rendez-vous et j’étais déjà en retard.
Une fois Motoko prête, j’ai pu l’admirer et ai fait une moue explicite à Yuki qui a sourit encore plus.
– J’ai de la chance hein ?
– Ça, on peut le dire !
Motoko était aussi ravie et souriait tout autant. Les assistantes lui ont remis son bouquet et ont sorti de je-ne-sais-où un haut-de-forme et des gants blancs pour Yuki. Avec son chapeau sur la tête, j’ai ri et lui ai dit qu’il ressemblait à un magicien. Tout le monde a ri et j’ai insisté en lui demandant où était les lapins ce qui a fini de faire rire tout le monde. Le photographe officiel a immortalisé ce moment, je suis donc dans l’album souvenirs. Il en a aussi profité pour les prendre en photo à l’endroit exact où je les avais mis.
10 février
Manato, 20 ans, host à Kabukicho
Il m’a fait tout un cinéma pour bien tenir son rôle de host. On a bien ri pendant la dizaine de minutes où nous avons discuté. Il est en permanence bourré ou avec la gueule de bois… entre, il n’y a rien.
9 février
Yuka et Wasa, 23 et 20 ans, salon de beauté et étudiant
Un couple tout sourire qui cherchait un nouveau salon de coiffure à Ikebukuro après que celui où ils allaient régulièrement a fermé.
8 février
Uchiyama san, 51 ans, producteur
Un homme très sympa et plein d’énergie avec qui j’ai bien rigolé pendant ce vernissage du Mois du numérique et qui était venu voir l’installation d’AntiVJ.
7 février
Hiroshi, 26 ans, ingénieur système
Après avoir déjeuné, il partait faire un tour avant de retourner au bureau, ce qu’il fait tous les jours car il passe ses journées assis devant des ordinateurs.
6 février
Kimie, 40 ans, kimono
Sous une pluie froide, j’ai fait des photos de gens sous leur parapluie… pas toujours évident. Merci à Kimie d’avoir accepté.
5 février
Yasutake et Risa, 36 et 28 ans, ingénieur informatique et restauration
Un couple adorable qui se baladait dans le parc Hibiya, marié depuis deux ans et qui avait passé sa lune de miel en France et en Espagne.
4 février
Ryosuke, 27 ans, fonctionnaire
Le jeune homme avait un rendez-vous avec des amis de sa promo d’université et un professeur. Il allait les retrouver pour dîner quand je l’ai rencontré.
3 février
Tsuda san, 61 ans, garagiste
Il m’a dit que ça ne pouvait pas être long et finalement, c’est lui qui n’arrêtait pas de parler. Un homme super sympa.
2 février
Mari, 26 ans, maquilleuse
Elle était en pleine séance photo et servait de modèle pour un magasin de vêtements. On s’est bien amusés avec Mari et la photographe.
1 février
Keiichiro, 24 ans, maintenance et construction
Il était devant la grille de ce système automatique de parking. Il semblait ne rien faire, il semblait attendre et être seul. Je l’ai observé deux minutes avant d’aller lui présenter ma demande. Il ne bougeait pas, la tête vers les plaques mouvantes qui portent les voitures.
Ma demande formulée, il a regardé vers le ciel et j’ai entendu un « Bonjour ! » sonore d’un collègue situé au deuxième niveau de ce parking en plein air et qui se demandait ce qui se passait. Il commençait à m’expliquer que ça ne prendrait pas longtemps, que si je voulais récupérer ma voiture, cela ne posait pas de problème. Il a changé d’air en entendant ma requête par Keiichiro. Il m’a regardé avec un grand sourire, il a regardé son collègue et nous a montré la paume de sa main gauche :
– Attendez un peu s’il vous plaît. Je me renseigne.
Coup de téléphone à sa hiérarchie.
– Apparemment, c’est bon. Mais il faut faire en sorte qu’on ne voit pas le nom de l’entreprise me dit-il en désignant les caractères blancs cousus sur le blouson de travail.
Pendant son appel, j’ai discuté avec Keiichiro qui m’expliquait qu’il venait d’Ome, dans la très lointaine banlieue ouest de Tokyo, à 50 kilomètres de Shinjuku. Selon l’endroit où il se rend, il prend sa voiture ou le train. Le jeune est en intérim et il est bringuebalé d’un endroit à un autre dans un rayon assez important autour de Tokyo : Yokohama, Chiba, Tokyo, Saitama… Souvent, d’un jour sur l’autre, il est dans un endroit différent. Et ce n’est que dans l’après-midi qu’il sait où on va l’envoyer. Au moment de la discussion, il était 11h15 et il ne savait pas où il devait aller le lendemain. J’ai bien essayé à savoir ce qu’il en pensait mais il n’a pas réagi plus que cela. J’étais plus choqué que lui par une situation aussi précaire. Keiichiro avait pris l’habitude et suivait les ordres en bon soldat et avait appris à vivre avec. Lorsqu’il m’a dit qu’il pouvait être envoyé à Chiba, que je lui ai dit que ça pouvait faire 100 kilomètres rien que pour y aller. Il a haussé les épaules, un geste qui voulait dire : « C’est comme ça… »
Au moment où il remplissait ses informations sur le formulaire, nous avons entendu une voix qui venait du centre de la terre :
– Hey Keiichiro, le numéro 7 s’il te plaît.
Je le regardais complètement surpris. Alors qu’il se dirigeait vers un panneau de contrôle, il m’expliqua :
– J’ai un collègue en sous-sol qui vérifie les systèmes.
Je n’avais pas vu que les parking avait aussi un sous-sol et j’ai commencé à regardé comme un petit garçon fasciné par un train qui passe les plaques de parking se mettre à danser. Voilà ce qu’il faisait lorsque je le regardais de loin, surveiller son collègue…
Keiichiro a fini de signer le formulaire et je l’ai laissé à son travail.
31 janvier
Natsumi, 20 ans, étudiante
Pas vraiment décidée sur son futur mais pense à travailler dans l’hôtellerie…
30 janvier
Sayaka, 33 ans, dessinatrice de livres pour enfants
Elle venait de débarquer de Wakayama et avait des rendez-vous à Tokyo avec des éditeurs.
29 janvier
Soji, 57 ans, employée
Quand je l’ai vu dans la rue, habillé comme s’il venait de faire une représentation du Magicien d’Oz, j’avoue, je n’arrivais pas à le croire…
28 janvier
Yamada san, 79 ans, arcs et flèches
Je n’ai pu m’empêcher d’ouvrir de grands yeux devant ses deux hommes assis sur un coin de tatami, en train de travailler des flèches. J’étais aux anges de me trouver dans un tel endroit, d’avoir trouver un tel endroit. Le temps s’était arrêté et j’étais entré dans un vieux magasins de Tokyo, un magasin comme je les aime. Tout de suite, j’ai présenté mon projet et ai fait ma demande. Avec une réaction blasée et tout à fait neutre, Yamada san m’a dit que c’était ok, que ça ne posait pas de problème et que je pouvais prendre des photos du magasin.
Voici l’intérieur du magasin :
27 janvier
Hiroma san, 80 ans, retraité
Un sacré papy qui ne voulait pas s’arrêter de parler, qui fait de la photo à ses heures perdues (un compact Leica dans sa poche et un Nikon D7000 avec un téléobjectif dans son sac) et qui portait un manteau de renard noir. Un vrai dandy. Né à Harajuku, il me parlait de la transformation de son quartier et de Shinjuku.
26 janvier
Komatsu san, 38 ans, import-export par bateau